jeudi 12 février 2009

La maison la plus chère du monde pour un Russe

Vingt-quatrième fortune mondiale, Mikhaïl Prokhorov a déboursé 496 millions d'euros pour la villa Léopolda de Villefranche-sur-Mer.

Moyennant 496 millions d'euros, selon Nice-Matin, cet oligarque moscovite de 43 ans vient de s'offrir la somptueuse villa Léopolda, hissée sur les hauteurs de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Colossal, le chèque a été libellé à l'ordre de Lily Safra, veuve du banquier suisse d'origine libanaise Edmond Safra, décédé en 2003 dans l'incendie de son appartement monégasque. Pour qu'enfin cède l'ancienne propriétaire de ce joyau aux murs couleur de paille, il aura néanmoins fallu que moult acquéreurs potentiels - tous russes - se bousculent au portillon du chemin du col de Caire. Le plus offrant l'a tout naturellement emporté, pulvérisant ainsi le record de la plus grosse transaction immobilière privée jamais enregistrée.

Le rachat, en mai 2007, du florissant fonds d'investissement privé Onexim l'a depuis fait grimper au sixième rang des plus grosses fortunes russes et au vingt-quatrième rang des hommes les plus riches du monde avec 19,5 milliards de dollars.

Avec un compte en banque aussi rebondi, Mikhaïl Prokhorov ne devrait donc rencontrer que peu de difficultés à faire entretenir les 8 hectares de terrain qui cernent la villa Léopolda et nécessitent l'intervention quotidienne de quelque 50 jardiniers.

Un poste de dépenses que feu Léopold II, roi des Belges, était loin d'envisager lorsqu'en 1900 il acheta le terrain pour… un franc symbolique. Hôpital en 1915, la villa Léopolda redevint luxueuse résidence secondaire en 1950, lorsque Giovanni Agnelli, patron du groupe Fiat, décida d'y poser ses valises. Cyprès, arbres fruitiers et oliviers ajoutent aujourd'hui incontestablement au charme d'une maison digne de la baie des milliardaires : massifs à la française, tourelle centrale, multiples dépendances, piscine, emplacement privilégié et vue plongeante sur la Méditerranée. Les voisins immédiats, eux, habitent à près de deux kilomètres. Logés dans des résidences haut de gamme, ils n'appréhendent pas le moins du monde ce changement de propriétaire. «De toute façon, comme en témoigne une riveraine, on ne voit jamais personne et le portail est toujours fermé.»

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